L’Assemblée nationale examine à partir du 05 octobre 2015, en seconde lecture, la proposition de loi de Jean Leonetti et Alain Claeys ouvrant de nouveaux droits pour les patients en fin de vie. Tugdual Derville réagit sur LCP.
« Ça peut être très intéressant qu’il y ait des directives anticipées dans la loi, mais à condition que ça n’exonère pas les personnes d’un dialogue avec le médecin. »
« Le risque serait que le médecin soit forcé de prendre au mot des directives du patient ; mais c’est lui qui a la compétence ! »
« Le risque, c’est que face à des patients en grande difficulté, on s’arrange avec une sédation assortie d’arrêt d’hydratation et d’alimentation, en disant « en quelques jours on provoque la mort ». L’important, c’est : quelle est l’intention des médecins ? »
« Cette loi est inutile et dangereuse. Si on dit il y a un droit à l’anesthésie, avec arrêt d’hydratation, ça devient un droit au suicide assisté, un droit à l ‘euthanasie. »