A l’occasion de la parution de sa nouvelle formule, Ombres & Lumière organisait ce 6 janvier un événement de lancement atypique : une table ronde dans l’obscurité totale, au restaurant “Dans le noir”, en présence de Sophie Lutz, Tugdual Derville et Véronique Dufief, désormais chroniqueurs réguliers de la revue, sur le thème : « la fragilité peut-elle sauver le monde ? »
Verbatim :
« Ombres et Lumière m’a sensibilisé à la spiritualité des pauvres et des petits. «
« Cette revue n’est ni angélique, ni désespérée, c’est un lieu de vraie consolation où épreuves et joie deviennent compatibles. Elle n’est pas née d’idées mais d’expérience incarnée, comme une fleur jaillit de l’enracinement. »
« Il y a quelque chose de mystérieux dans la fragilité, qu’on retrouve dans l’humanité : quand on est pris dans le tourbillon de la réussite, on risque de perdre ce sens de l’humanité, qui est de se pencher vers le plus fragile. A partir du moment où il n’y a plus de fragilité, il n’y a plus d’humanité. »
« Les plus fragiles deviennent les marqueurs de l’humanité, contre les surhommes omniscients, omnipotents, immortels rêvés par les transhumanistes. L’injonction de toute-puissance contredit la réalité de notre vulnérabilité. »
« La société prône les « 3A » (avoir, activité, autonomie) : défendons la primauté de l’être sur l’avoir, de la relation sur l’activité, de la tendresse sur l’autonomie. »
« Consentir à la fragilité, c’est consentir à notre humanité. »
« Le bonheur est entré dans ma vie par la rencontre de personnes porteuses de handicap, qui m’ont aidé à accepter mes propres limites. »
« Expérience universelle de l’émerveillement devant le mystère de la fragilité humaine : chacun peut faire cette expérience de la dignité humaine dans les plus pauvres et petits. »
« Pari de la dignité, même quand tout semble s’effondrer : consentir au mystère, à l’abandon, accueillir la fragilité : cela peut nous sauver de notre tentation de toute-puissance ».
(Interventions de Tugdual Derville aux minutes : 2:15 ; 10:15).