En tant qu’homme, je veux m’exprimer au lendemain du jour des femmes. Sur fond d’affaire Weinstein, ça chauffe pour nous.
Questionnant lundi la présidente de la FNSEA, une journaliste de RTL a fait porter l’interview sur le supposé machisme du monde agricole. Droite dans ses bottes, Christiane Lambert n’a pas embrayé. Ce débat imprévu a juste amputé la moitié de son temps de parole.
Rebelote mardi avec une autre grande dame, Christine Lagarde. La présidente du FMI n’avait-elle pas eu à souffrir d’être une femme dans un monde masculin ? Si. Quelle honte d’être un homme pour qui tout est plus facile !
L’autre jour, dans un ascenseur du Sénat, j’ai cru que deux inconnues allaient en venir aux mains. L’une d’elles avait confié qu’elle préférait ne pas aller à une réunion, étant dans une phase d’énervement constant. Elle a eu le malheur d’ajouter : « C’est peut-être parce que je suis une femme ! » L’autre lui a presque sauté à la gorge : « Ah ! Non, pas ça ! Pas l’histoire des hommes impliqués et des femmes hystériques. » J’ai évité de m’impliquer dans la dispute.
Hier nous apprenions que pour fêter le 8 mars, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes avait joué, avec deux anciennes ministres, le célèbre « monologue du Vagin ». Les dépêches précisent que, pour faire avancer la cause des femmes, mesdames les ministres ont simulé des orgasmes sur les planches… Sérieusement, certaines réalités corporelles magnifiques supportent difficilement les projecteurs. Question de pudeur. Les sortir de l’intime, c’est comme arracher du fond de la mer des algues élégantes. Elles font mauvaise figure à l’air libre. Et puis, imaginerait-on une tirade du pénis, ode à la virilité, exécutée par l’exécutif ?
Hier, Alliance VITA a été auditionnée par le Comité consultatif national d’éthique, où les femmes étaient majoritaires. Allais-je oser prendre la parole ? Heureusement, Caroline Roux et Blanche Streb m’accompagnaient. Chacune a pu s’exprimer avec force et précision, rendant hommage à leur sexe. L’honneur fut sauf.
La présidente de séance m’a fait remarquer en souriant que je lui offrais un essai titré « Le temps de l’Homme » le jour dédié aux droits des femmes. J’aime l’idée d’un mot qui embrasse toute l’Humanité, sans égalitarisme.
Hommage donc aux femmes, et à leur différence, qui sont souvent facteur de paix, comme le fut Mère Teresa, plusieurs fois désignée « femme de l’année ». La plus grande souffrance disait-elle est de n’être pas désiré ! Voilà qui remet femmes et hommes sur un pied d’égalité.