Article paru dans Famille Chrétienne, le 27 janvier 2016. Propos recueillis par Antoine Pasquier.
La loi sur la fin de vie, qui a été adoptée le 27 janvier par le Parlement, instaure la sédation profonde et continue jusqu’au décès.Tugdual Derville craint qu’elle devienne une solution de facilité.
La loi Leonetti-Claeys sur la fin de vie a connu en fin de parcours quelques ajustements par rapport à sa version initiale. Vont-ils dans le bon sens ?
Ces ajustements, obtenus aux forceps en commission mixte paritaire, ne suffisent pas à rassurer sur la sédation profonde et continue jusqu’au décès.
Dès le départ, les deux parlementaires, Jean Leonetti et Alain Claeys, ont soigneusement évité d’intégrer le critère de l’intention de tuer ou de ne pas tuer dans ce « nouveau droit ». Le fait de pratiquer une sédation continue, si possible réversible, quand existent des souffrances réfractaires, fait partie de la pratique médicale. Ce qui est contestable dans ce texte, c’est de vendre l’idée d’une anesthésie générale avant de mourir. Les praticiens des soins palliatifs le savent : cela peut devenir une solution de facilité. Il sera toujours plus facile d’éteindre une plainte par la sédation que d’écouter et d’accompagner les patients jusqu’au bout. (…)
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