Tugdual Derville invité de Pascale Clarck sur France Inter, lundi 14 janvier 2013 à 7h50, au lendemain de la Manif pour Tous du 13 janvier 2013.
Extraits de cet échange :
Le mariage pour tous, c’est la filiation, c’est l’adoption.
(…) Nous constatons que cette complémentarité père-mère en éducation est une des réalités qui manque le plus aujourd’hui dans la société. … Il ne s’agit pas de stigmatiser les enfants ou les familles qui vivent des situations difficiles mais de ne pas provoquer délibérément ces situations, c’est toute la différence.
Ne pas stigmatiser les familles existantes, c’est une chose, mais délibérément casser les repères de la filiation, c’en est une autre.
(…) Je crois qu’il ne vous aura pas échappé que notre mobilisation est une mobilisation qui ne défend aucun intérêt personnel justement et c’est la grande surprise. Et c’est pour cela que le Gouvernement et peut être vous-même et certains observateurs ont été surpris qu’autant de français se mobilisent.
(…) La démocratie ce serait peut-être que le Président de la République sur un sujet qui est au fond de la métapolitique, c’est un sujet anthropologique, c’est un sujet qui concerne l’avenir de notre société.
Et moi je crois qu’aujourd’hui est en train de se lever une génération nouvelle sur un sujet de société, sur lequel il y a un certain mépris que je note chez les observateurs, comme il y avait un mépris il y a quelques dizaines d’années quand l’écologie a émergé.
(….) Et bien aujourd’hui se lève une écologie humaine, qui simplement est en train de dire : “Nous avons tous bénéficié des repères anthropologiques qui viennent de la nuit des temps, tous nés d’un homme et d’une femme ; et de quel droit notre société décréterait-elle de manière artificielle que des enfants ne naitraient plus d’un homme et d’une femme ?”