Parler de nature sans l’Homme ? Au mieux de l’angélisme, au pire de la misanthropie. Comme partie de la nature, nous en sommes solidaires.
La conscience de la mort, issue commune, inéluctable et imprévisible, nous appelle à plus de fraternité entre les vivants.
« Mon corps m’appartient », dis-tu ? Or, ton corps, c’est toi. Et tu ne t’appartiens pas. Te traiter comme ta possession, c’est te maltraiter.
Si mon corps m’appartenait, je pourrais le vendre en pièces détachées. Mais je suis inaliénable. Invendable. Incessible. Sans prix. Digne !
Personne ne possède (le corps de) personne. Et surtout pas les parents leurs enfants. Pas plus l’État. Car seules les choses sont possédées.