Emission « A la source » sur KTO, le 7 octobre 2014.
Le dossier porte sur la grande mobilisation de La manif pour tous -la huitième !- du dimanche 5 octobre 2014 à Paris et à Bordeaux. Pour parler de ce « mouvement social » et de sa volonté de défendre non pas une vision de la société mais un choix de civilisation, Cyril Lepeigneux reçoit Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita et porte-parole de LMPT.
« Notre mouvement social, dans sa constance, place l’intérêt de l’enfant et les droits fondamentaux des plus fragiles au cœur d’un choix de civilisation. »
« La Manif pour tous a libéré la parole des politiques de tout bord sur un sujet crucial et prioritaire, le statut de l’être humain. »
« Ou nous considérons que l’être humain est un produit qu’on peut acquérir, fabriquer soit au travers de femmes gestatrices qu’on traite en machines, soit plus tard avec des utérus artificiels (…) ; est-ce qu’au contraire, nous ne devons pas dire que la maternité est un élément du patrimoine de l’humanité absolument extraordinaire, dont on a tous bénéficié ? »
« Être né du corps d’une femme, être conçu de l’amour d’un homme et d’une femme, n’est-ce pas ça qui est à privilégier, à encourager ? »
« La relation mère-enfant, dont nous avons tous bénéficié (…) est unique et ne peut pas être remplacée par contrat ! (…) Demander à des personnes par contrat, contre de l’argent, de se séparer de ceux qu’elles portent, c’est vraiment un trafic, un nouvel esclavage. »
« C’est l’altruisme qui a porté nos manifestants (…), le fait que nous soyons porteurs (…) d’une contre-culture, par rapport à cette culture de l’individualisme qui finit par éclater la société en morceaux, et aussi par entraver les perspectives de solidarité ; nous, nous proposons une culture de l’altruisme où le plus faible est protégé, où la famille qui est le socle de la société (…) est protégée pour ce qu’elle est. »
« Quand on a de grands désirs et qu’en plus la technique donne l’impression qu’on peut y accéder, c’est très difficile d’avoir des garde-fous éthiques (…) Notre cri d’alerte n’est pas destiné à frustrer, à stigmatiser les personnes. Mais qu’est-ce que nous pourrions faire d’autre que de manifester, alors même que si nous laissons faire, c’est toute notre société qui bascule vers la marchandisation du corps ? «